Le Livre de la Bhagavad Gita (7)

L’enseignement de la Bhagavad-Gita n’est pas à rattacher à une religion, un système métaphysique ou une école philosophique unique. C’est une tradition issue de la Doctrine Secrète, principe religieux universel qui est la trame de toute les religions.

L’Ésotérisme hermétique

La Bhagavad Gita

Le livre de la spiritualité de l’Hindouisme

La Bhagavad Gita, livre de principe religieux universel Sagesse de l’Hindouisme

Sur le champ de bataille de Kurukshetra

Le Livre VI, de la Bhagavad Gita :Le Sankhya-Yoga.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.1
– Le Seigneur Bienheureux dit : “Il est le sannyâsi, le vrai yogi, celui qui s’acquitte de ses devoirs sans attachement aucun pour les fruits de ses actes, et non celui qui n’allume pas de feu, qui se retranche de l’action.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.2
– “Sache-le, ô fils de Pându : il est dit qu’on ne peut séparer le yoga, la communion avec l’Absolu, du renoncement, car sans abandonner tout désir de jouissance matérielle, nul ne peut devenir un yogi.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.3
– “Par l’action progresse le néophyte qui emprunte la voie du yoga en huit phases, alors qu’il s’agit, pour le parfait yogi, de cesser toute action matérielle. C’est ce qui fut établi.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.4
– “Il sera nommé du nom de parfait yogi, celui qui rejette tout désir matériel, n’agit plus pour le plaisir des sens, ni pour jouir des fruits de ses actes.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.5
– “Le mental peut être ami de l’âme conditionnée, comme il peut être son ennemi. L’homme doit s’en servir pour s’élever, non pour se dégrader.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.6
– “De celui qui l’a maîtrisé, le mental est le meilleur ami ; mais pour qui a échoué dans l’entreprise, il devient le pire l’ennemi.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.7
– “Qui a maîtrisé le mental, et ainsi gagné la sérénité, a déjà atteint l’Ame Suprême. La joie et la peine, le froid et la chaleur, la gloire et l’opprobre, il les voit d’un même oeil.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.8
– “On appelle yogi, âme réalisée, l’être à qui la connaissance spirituelle et la réalisation de cette connaissance donnent la plénitude. Il a atteint le niveau spirituel et possède la maîtrise de soi. D’un oeil égal il voit l’or, le caillou et la motte de terre.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.9
– “Plus élevé encore, celui qui voit d’un oeil égal l’indifférent, l’impartial, le bienfaiteur et l’envieux, l’ami et l’ennemi, le vertueux et le pécheur.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.10
– “Le yogi doit toujours s’astreindre de fixer son mental sur l’Etre Suprême. Il lui faut vivre en un lieu solitaire, toujours rester maître de son mental, libre de tout désir et de tout sentiment de possession.

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.11, 6.12
– “En un lieu saint et retiré, il doit se ménager, ni trop haut, ni trop bas, un siège d’herbe kusa, recouvert d’une peau de daim et d’un linge d’étoffe douce. Là, il doit prendre une assise ferme, pratiquer le yoga en maîtrisant le mental et les sens, fixer ses pensées sur un point unique, et ainsi purifier son coeur.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.13, 6.14
– “Le corps, le cou et la tête droit, le regard fixé sur l’extrémité du nez, le mental en paix, maîtrisé, affranchi de la peur, ferme dans le voeu de continence, il doit alors méditer sur Moi en son coeur, faisant de Moi le but ultime de sa vie.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.15
– “Ainsi, par la maîtrise du corps, par celle du mental et de l’acte, le yogi, soustrait à l’existence matérielle, atteint Ma demeure [le royaume spirituel].”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.16
– “Nul ne peut, ô Arjuna, devenir un yogi s’il mange trop, mais aussi trop peu, s’il dort trop, mais aussi trop peu.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.17
– “Qui garde la mesure dans le manger et le dormir, dans le travail et la détente peut, par la pratique du yoga, adoucir les souffrances de l’existence matérielle.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.18
– “Quand, par la pratique, le yogi parvient à régler les activités de son mental, quand, affranchi de tout désir matériel, il atteint l’Absolu, on le dit établi dans le yoga.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.19
– “Maître du mental, le yogi demeure ferme dans sa méditation sur l’Etre Suprême, telle une flamme qui, à l’abri du vent, point ne vacille.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.20 à 6.23
– “L’être connaît la perfection du yoga, le Samadhi, lorsque, par la pratique, il parvient à soustraire son mental de toute activité matérielle. Alors, une fois le mental purifié, il réalise son identité véritable et goûte la joie intérieure. En cet heureux état, il jouit, à travers des sens purifiés, d’un bonheur spirituel infini. Cette perfection atteinte, l’âme sait que rien n’est plus précieux, et ne s’écarte pas désormais de la vérité, mais y demeurera, imperturbable, même au coeur des pires difficultés. Telle est la vraie libération de toutes les souffrances nées du contact avec la matière.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.24
– “Une foi et une détermination inébranlables doivent accompagner cette pratique du yoga. Le yogi doit se défaire sans réserve de tous les désirs matériels engendrés par le faux ego, et ainsi, par le mental, maîtriser la totalité des sens.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.25
– “Animé d’une ferme conviction, il doit s’élever progressivement, par l’intelligence, jusqu’à la parfaite concentration, et ainsi fixer son mental sur l’Etre Suprême, sans plus penser à rien d’autre.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.26
– “Où qu’il soit emporté par sa nature fébrile et inconstante, il faut certes ramener le mental sous le contrôle du moi spirituel.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.27
– “Le yogi dont le mental est absorbé en Moi connaît sans conteste le bonheur ultime. Ayant saisi qu’il participe de l’Absolu, il est déjà libéré ; serein est son mental, apaisées ses passions. Il est délivré de tout péché.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.28
– “Etabli dans la réalisation spirituelle, purifié de toute souillure matérielle, le yogi jouit du bonheur suprême que procure l’union constante avec l’Absolu.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.29
– “Le vrai yogi Me voit en tout être et tous les êtres en Moi. En vérité, l’âme réalisée Me voit partout.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.30
– “Qui Me voit partout et voit tout en Moi n’est jamais séparé de Moi, comme jamais non plus Je ne me sépare de lui.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.31
– “Le yogi Me sachant Un avec l’Ame Suprême, sise en la multiplicité des êtres, M’adore et en Moi toujours demeure.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.32
– “Le parfait yogi, ô Arjuna, voit, à travers sa propre expérience, l’égalité de tous les êtres, heureux ou malheureux.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.33
– Arjuna dit : “Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Madhusûdana, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.34
– “Le mental, ô Krishna, est fuyant, fébrile, puissant et tenace ; le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.35
– Le Seigneur Bienheureux dit : “O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient, cependant, ô fils de Kuntî, par une pratique constante et par le détachement.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.36
– “Pour qui n’a pas maîtrisé son mental, l’oeuvre de réalisation spirituelle sera difficile. Mais pour qui le domine et guide ses efforts par les moyens appropriés, la réussite est sûre. Telle est Ma pensée.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.37
– Arjuna dit : “Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga, abandonne, pour n’avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n’atteint pas la perfection spirituelle, ô Krishna, quel est son destin ?”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.38
– “Se détournant ainsi du chemin de la réalisation spirituelle, ô Krishna aux-bras- puissant, ne péril pas, comme un nuage se dissipe, privé de tout refuge ?”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.39
– En ce point gisent mes doutes, ô Krishna ; veuille, je T’en prie, les dissiper complètement, car nul autre que Toi ne le peut.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.40
– Le Seigneur Bienheureux dit : “O fils de Prithâ, pour le spiritualiste aux actes heureux, il n’est de destruction ni dans cette vie, en ce monde, ni dans l’autre ; jamais, Mon ami, le mal, ou l’infortune, ne s’empare de lui.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.41
– “Après des années sans nombre de délice sur les planètes où vivent ceux qui ont pratiqué le bien, celui qu’a vu faillir la voie du yoga renaît au sein d’une famille riche et noble, ou vertueuse.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.42
– “Il peut aussi renaître dans une famille de sages spiritualistes. En vérité, il est rare, ici-bas, d’obtenir une telle naissance.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.43
– “Là, ô fils de Kuru, il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.44
– “En vertu de la conscience divine acquise dans sa vie passée, il est tout naturellement porté vers la pratique du yoga, parfois même à son insu. Désireux de connaître le yoga, il transcende déjà tous les rites scripturaires.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.45
– “Le yogi, purifié de toute faute, qui s’efforce de parfaire sa réalisation spirituelle, atteindra enfin, après avoir passé de nombreuses vies d’intense pratique, le but suprême.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.46
– “Le yogi est plus haut que l’ascète, le philosophe et l’homme qui aspire aux fruits de ses actes. En toute circonstance, sois donc un yogi, ô Arjuna.”

Livre VI, de la Bhagavad Gita, verset : 6.47
– “Et de tous les yogis, celui qui, avec une foi totale, demeure toujours en Moi et M’adore en Me servant avec amour, celui-là est le plus grand, et M’est le plus intimement lié.”

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