Le Livre de la Bhagavad Gita (14)

L’enseignement de la Bhagavad-Gita n’est pas à rattacher à une religion, un système métaphysique ou une école philosophique unique. C’est une tradition issue de la Doctrine Secrète, principe religieux universel qui est la trame de toute les religions.

L’Ésotérisme hermétique

La Bhagavad Gita

Le livre de la spiritualité de l’Hindouisme

La Bhagavad Gita, livre de principe religieux universel Sagesse de l’Hindouisme

Sur le champ de bataille de Kurukshetra

Livre XIII, de la Bhagavad Gita :La Prakrti, le Purusha et la Conscience.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.1, 13.2
– Arjuna dit : “Que sont la prakrti [la nature] et le purusha [le bénéficiaire], que sont le champ et le connaissant du champ, le savoir et l’objet du savoir ? Je désire l’apprendre, ô cher Krishna”. Le Seigneur Bienheureux dit : “On appelle “champ” le corps, ô fils de Kuntî, “connaissant du champ ” celui qui connaît le corps.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.3
– “Comprends, ô descendant de Bhârata, que dans tous les corps, le connaissant, Je le suis aussi. Telle est Ma pensée.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.4
– “Ecoute à présent, Je t’en prie : en peu de mots Je décrirai le champ d’action, comment il est constitué, ses métamorphoses, sa source, de même que le connaissant de ce champ et son influence.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.5
– “Ce savoir, du champ d’action et de sa connaissance, divers sages l’ont exposé, en divers Ecrits védiques – notamment le Vedânta-sutra – où causes et effets sont présentés avec force raison.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.6, 13.7
– “L’ensemble des cinq grands éléments, du faux ego, de l’intelligence, du non-manifesté, des dix organes des sens, du mental et des cinq objets des sens puis le désir et aversion, joie et peine, signes de la vie et conviction, – tels sont, en bref, le champ d’action et ce qui résulte des éléments constituants.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.8 à 13.12
– “L’humilité, la modestie, la non-violence, la tolérance, la simplicité, l’acte d’approcher un maître spirituel authentique, la pureté, la constance et la maîtrise de soi ; le renoncement aux objets du plaisir des sens, l’affranchissement du faux ego et la claire perception que naissance, maladie, vieillesse et mort sont maux à combattre ; le détachement d’avec sa femme, ses enfants, son foyer et ce qui s’y rattache, l’égalité d’esprit en toute situation, agréable ou pénible ; la dévotion pure et constante envers Moi, la recherche des lieux solitaires et le détachement des masses, le fait de reconnaître l’importance de la réalisation spirituelle, et la recherche philosophique de la Vérité Absolue, – tel est, Je le déclare, le savoir, tout ce qui va contre l’ignorance.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.13
– “Je t’instruirai maintenant de l’objet du savoir, et sa connaissance te fera goûter l’éternel. On l’appelle Brahman, le spirituel ; il est sans commencement, et à Moi subordonné. Il transcende le monde de la matière, et, avec lui, les effets et les causes qui lui sont inhérents.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.14
– “Partout Ses mains et Ses jambes, Ses yeux et Ses visages, et rien n’échappe à Son ouïe. Ainsi, partout présente, l’Ame Suprême.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.15
– “Source originelle des sens de tous les êtres, l’Ame Suprême en est pourtant Elle-même dépourvue. Soutien de tous, Elle reste partout sans attache. Et, au-delà des trois gunas, Elle n’en demeure pas moins le maître.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.16
– “La Vérité suprême est au-dedans comme au-dehors, dans le mobile comme dans l’immobile ; Elle dépasse le pouvoir de perception de l’entendement lié aux sens matériels. Infiniment lointaine, Elle est aussi très proche.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.17
– “Bien qu’Elle semble divisée, l’Ame Suprême demeure indivisible ; Elle est Une. Bien qu’Elle soutienne tous les êtres, comprends que c’est Elle aussi qui dévore et les faits se développer tous.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.18
– “De tout ce qui est lumineux, Elle est la source de lumière. Elle est non manifesté. Elle demeure par-delà les ténèbres de la matière. Elle est le savoir, l’objet du savoir et le but du savoir. Elle habite le coeur de chacun.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.19
– “Ainsi, Je t’ai en peu de mots décrit le champ d’action, le savoir et l’objet du savoir. Toute la profondeur de ces choses, à Mes seuls dévots il est donné de la comprendre, et d’atteindre ainsi à Ma nature.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.20
– “La nature matérielle comme les êtres distincts, sache-le, n’ont pas de commencement. Leurs mutations et les trois gunas n’ont d’autre origine que la nature matérielle.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.21
– “De la nature, on dit qu’elle est cause de tous les actes matériels et de leurs suites ; l’être, pour lui, est distinct des plaisirs et souffrances divers qu’il connaît en ce monde.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.22
– “Ainsi, l’être distinct emprunte, au sein de la nature matérielle, diverses manières d’exister, et y prend jouissance des trois gunas ; cela, parce qu’il touche à cette nature. Il connaît alors souffrances et plaisirs, en diverses formes de vie.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.23
– “Mais il est, dans le corps, un autre bénéficiaire, lequel transcende la matière, le Seigneur, le possesseur suprême, témoin et consentant, qu’on nomme l’Ame Suprême.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.24
– “Il atteindra certes la libération, celui qui comprend ainsi la nature matérielle, et ce que sont l’être vivant et l’interaction des trois gunas. Quelle que soit sa condition présente, jamais plus il ne renaîtra en ce monde.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.25
– “L’Ame Suprême, certains La perçoivent à travers la méditation, d’autres en cultivant la connaissance, d’autre encore par l’action non intéressée.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.26
– “Puis on rencontre ceux qui, bien que versés dans le savoir spirituel, s’engagent dans l’adoration du Seigneur Suprême parce qu’ils ont entendu parler de Lui. Prêtant volontiers l’oreille aux dires d’autorités, eux aussi triomphent du cycle des morts et des renaissances.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.27
– “Sache, ô meilleur des Bhâratas, que tout ce qui est, mobile et immobile, ne procède que de l’union du champ d’action avec le connaissant du champ.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.28
– “Celui qui voit que l’Ame Suprême, dans tous les corps, accompagne l’âme distincte, et comprend que jamais ni l’une ni l’autre ne périssent, celui-là en vérité voit.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.29
– “Qui en chaque être voit l’Ame Suprême, partout la même, ne laisse pas son mental l’entraîner à la dégradation. Ainsi parvient-il au but suprême et absolu.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.30
– “Celui qui peut voir que c’est le corps, né de la nature matérielle, qui accomplit toute action, que jamais l’âme, intérieure, n’agit, celui-là en vérité voit.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.31
– “Quand l’homme d’intelligence cesse de voir en terme d’identités multiples, dues à des corps multiples, il atteint la vision de Brahman. Alors, partout, il ne voit que l’âme spirituelle .

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.32
– “Ceux qui ont la vision d’éternité peuvent voir que l’âme est spirituelle, éternelle, au-delà des trois gunas. Bien que sise dans le corps de matière, ô Arjuna, jamais l’âme n’agit, ni n’est liée.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.33
– “Comme l’éther, qui, partout répandu, ne saurait partout, lui de nature subtile, se mêler à rien, ainsi l’âme, de la substance du Brahman, bien que dans le corps, ne se mêle pas avec lui.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.34
– “Comme le soleil, à lui seul, illumine tout l’univers, ainsi, ô descendant de Bhârata, l’âme spirituelle, à elle seule, éclaire de la conscience le corps tout entier.

Livre XIII, de la Bhagavad Gita, verset : 13.35
– “Celui qui, à la lumière de la connaissance, voit ainsi ce qui distingue le corps du possesseur du corps, et connaît également la voie par où l’on se libère de l’emprise de la nature matérielle, celui-là atteint le but suprême.”

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